Du sable ? Qu'est ce que cela pouvait il bien être ? A quoi pouvait bien ressemblé cette étendue déserte couleur d'or dont sa mère lui avait parlé la veille ... ? Telles étaient les questions qui ne cessaient de trottiner dans la tête de la petite louve depuis son réveil. Étendue sur le dos et contemplant le ciel azur, Némésis s’ennuyait ferme ... Elle avait beau avoir l'habitude d'être seule, l'absence répétée de sa mère commençait à l'agacer au plus au point. Elle n'était plus une enfant, du moins le pensait elle, et ne comprenait pas pourquoi elle ne pouvait pas aller et venir à sa guise lorsqu'elle était seule.
La loupiote noire roula sur elle même et posa son museau sur ses pattes avants l'air maussade ...
*Pfff ... quel ennui ... et dire que maman ne sera pas là avant la tombée de la nuit ...*
C'est à ce moment là qu'une idée lui passa par la tête. Comment sa mère pourrait elle savoir si oui ou non elle était restée à la tanière du moment qu'elle était de retour avant la nuit ? Némésis se félicita de cette trouvaille et n'attendit pas plus longtemps pour s'élancer à toutes jambes vers le territoire des Hurricanes. Oui, c'était sur ces terres que sa mère avait découvert cet endroit nommé "désert". Un frisson d’excitation parcouru tout le corps de la petite, oui, bientôt elle aussi saurait ce qu'était cet endroit.
Le voyage fut plus long que Némésis le pensait, lorsqu'elle atteignit les frontières du territoires Hurricanes, le soleil était déjà presque au zénith. A mesure que la loupiote avançait, le sol se teintait d'une étrange couleur ocre et la végétation disparaissait petit à petit. Est-ce donc ça le désert ? Un endroit vide et sans le moindre souffle de vent ? Et le sable ? C'était-ce ces grains brulants, grossiers et brulant qui se collaient à ses pattes ?
Rien de bien amusant. Némésis soupira, avoir fait tout ce chemin pour finalement voir ça ... quel perte de temps. Le loupiote s'assit quelques instants pour reprendre des forces. Maintenant que l'excitation de la découverte était passée, elle ressentait les effets de la fatigue. Il allait falloir rentrer maintenant ... et vite si elle voulait arriver avant sa mère.
Némésis se releva et fit volte face, mais ce qu'elle découvrit lui glaça le sang. Ses empreintes étaient à peine visibles dans le sable et s’effaçaient peu à peu à mesure que le vent les effleuraient. La panique envahit le cœur de Némésis. Rien, pas un arbre, ni même un rocher ne lui permettait de se repérer. Comment allait elle rentrer chez elle ?