Oh petit loup tu es bien spécial, du moins tu te surprends à le croire. Le doré du blé a de quoi t'envier, oh oui. Ta fourrure toujours si bien lustré ne laisse place qu'à la chaleur de l'été, même durant le plus dur des hivers. Sa douce teinte ensoleillé nous fait rêver, ces songes peupler de soleil apaisant et baignant les plaines de lumière. Oh oui petit loup, tu nous rends si mélancolique. Mais es-tu si petit? Non, certes non! Tu manques cruellement de cette viande juteuse nommé muscles et pourtant tu nous impressionnes par ta grande taille. Un loup monté sur un corps d'élan. Si tu excelles à la course, les combats te laisse plutôt pantois. Les soldats n'ont rien à te jalouser. Peut-être ton fin visage de renard et tes grands yeux malicieux. Ces orbes d'une couleur si particulière. Est-ce le bleu de l'océan qui se déchaîne ou bien le pourpre des pensées du printemps? Oh oui petit loup, tu es bien spécial.  

Qu'y a-t-il petit loup, quelque chose te tracasse? Serait-ce ce masque que tu t'évertue à porter qui commence à se fissurer? Non, bien sûr que non. Tu l'entretiens, tu refuse de le laisser tomber toi qui est si fier de nature. Tu ne veux pas avoir à justifier ton comportement, tes actes. Serais-tu un lâche petit loup? Au contraire dis-tu. Tu te cache derrière tes moqueries et ce petit côté malicieux qui te rends si... détestable. Tu fais de la vie d'autrui un enfer alors que tu es sensés l'apaiser, la soulager, mais on sait tout les deux que tu n'as jamais aspiré à cette histoire si pathétique. Tu aurais voulu être parmi les grands, les plus puissants. Toi condamné à une vie bien misérable de soigneur. Tu sais que la démence est proche, elle te guette, cherche la moindre petite faute. Mais ta vivacité d,esprits et ta volonté sont plus forte qu'elle, elle et ses petites sœurs: la déréliction, la tyrannie et la mort. Petit loup deviendra grand, mais le veut-il vraiment?