Tel un flocon de neige tombant dans un ruisseau glacé, un cheval galopant dans les prés enneigés, le soleil éclaircissant le ciel terne. Seulement parce que ses pattes réussissent à franchir le mur de la trahison, en sa beauté, peut-être. En son habileté, marcher lentement sur le fil de sa vie. Passer inaperçue, dans les endroits les plus clairs, les plus silencieux. Admirer les sombres recoins de la terre de ses grands yeux bleus symétriques. Pouvoir réussir à se faufiler n'importe où, grâce à cette petite taille lui donnant un air si joviale. Avoir le malheur d'enlever la vie d'un coup de griffes, ou de sentir ses merveilleuses odeurs de son odorat affiné. Rester sur ses gardes au moindre bruit entendu par son ouïe si insignifiante. Pouvoir enlacer son ami d'une amitié éternelle.

Peut-elle renoncer à toutes ses envies la tiraillant de l'intérieur ? Sa colère la mettant à bout quand quelqu'un la déçoit, quand une personne qu'elle aime part sans aucunes raisons.  Cette gentillesse apparaissant à chaque compliment ou nouvelle amitié. Cette tendresse envers les plus petits qu'elle, cette tendresse oubliée. La déception de ne pas ou plus être là pour un être cher. La rancune si facile à arriver, elle la déteste, cette rancune. La nostalgie, elle, est incompréhensible. Apparaissant une fois de temps en temps, de plus en plus souvent. Devenant tragique et humiliant. Puis il existe la solitude. Elle n'est pas souvent seule, mais il lui arrive de l'être de temps à autre. Mais il y a toujours quelqu'un pour la ramener vers la solidarité.